Le Docteur Emanuele Zavattero, chirurgien maxillo-facial à l’Hôpital Cité de la Santé et de la Science de Turin, le Centre Molinette, l’Hôpital Regina Margherita et le CTO, explique comment la chirurgie maxillo-faciale est l’union entre la technologie, les techniques opératoires et l’expérience.
Chirurgie maxillo-faciale : traumatologie et malformations
Le Docteur Emanuele Zavattero, chirurgien maxillo-facial à l’Hôpital Cité de la Santé et de la Science de Turin, le Centre Molinette, l’Hôpital Regina Margherita et le CTO
La chirurgie maxillo-faciale est une spécialité relativement jeune, mais très riche en contenu. Elle comprend de nombreuses spécialités qui s’occupent de la tête et du cou, comme la chirurgie traumatologique et la chirurgie malformative. Cette dernière, plus communément appelée chirurgie orthognatique, vise à rétablir l’harmonie dans les proportions du visage et à corriger les problèmes fonctionnels et esthétiques. En particulier, cette discipline est appelée chirurgie morphologique, car ce n’est pas une chirurgie uniquement esthétique ou fonctionnelle, mais une correction morphologique du visage.
La Traumatologie occupe une grande partie de l’activité des chirurgiens maxillo-faciaux. A l’hôpital Molinette vient utilisée pour les traumatismes faciaux isolés, tandis qu’au centre CTO, au sein de l’équipe de trauma, dans le cas des polymorphes.
La Chirurgie maxillo-faciale de complexité moyenne et élevée est un type de chirurgie qui, grâce à la technologie et à l’amélioration des techniques opératoires, devient de moins en moins invasive et moins douloureuse. Les complications qui peuvent survenir sont de type périopératoire comme le saignement, ou de type infectieux. Une autre conséquence de l’intervention peut être l’œdème facial, le but du chirurgien, en post-opératoire, est d’essayer de le réduire. À long terme, il faut s’occuper des cicatrices. Le visage est une zone très esthétique, de sorte que leur traitement et leur amélioration sont essentiels pour que le patient les perçoive presque invisibles.
Navigation peropératoire : une excellence piémontaise
L’utilisation de la navigation peropératoire fait partie intégrante du travail des chirurgiens maxillo-faciaux. L’hôpital de Turin a été l’un des premiers centres en Italie à avoir un navigateur dédié à cette spécialité. Ce dispositif chirurgical fonctionne exactement comme un navigateur de voiture avec un système de localisation de type GPS.
Il permet, en ce qui concerne la chirurgie, de planifier et de simuler une intervention en totalité ou en certaines parties, et d’afficher sur un écran la position des instruments chirurgicaux par rapport à l’anatomie du patient en temps réel. Les chirurgiens ont démontré, à travers des études scientifiques puis publiées, que la navigation peropératoire, comme d’autres technologies, est capable de réduire l’écart entre un chirurgien expérimenté et un chirurgien moins expérimenté. Cette méthode vise donc à protéger à la fois le patient et le chirurgien, et est un outil qui permet d’augmenter la sécurité de ceux qui sont opérés et la prédictibilité de l’intervention.
Cependant, la technologie ne suffit pas à préparer un chirurgien. Il permet des simulations assez proches du réel, mais il faut aussi la préparation anatomique et un instructeur qui puisse transmettre son expérience. La profession du chirurgien nécessite une formation continue et une mise à jour constante. C’est pourquoi l’objectif à atteindre est de combiner un cours sur la préparation anatomique, la transmission de l’expérience et la technologie.