Connect with us

COMMENT ATTÉNUER LA VISIBILITÉ DES CICATRICES, SOUVENIRS DE PLAIES ANCIENNES ?

Published

on

Le Dr Federico Cipriani, chirurgien plastique entre Pise et Bologne, nous parle des cicatrices en se basant sur son expérience.

Qu’elles dérivent d’un traumatisme ou d’une intervention chirurgicale, les plaies entraînent inévitablement la formation d’une cicatrice. Malheureusement, les cicatrices n’ont pas toujours un bel aspect et peuvent souvent être à l’origine de problèmes fonctionnels et psychologiques, notamment si elles sont visibles. Elles peuvent alors avoir un impact négatif sur les activités psychosociales du patient.

Le bon déroulement du processus de cicatrisation dépend du patient, indépendamment de l’attention et des soins apportés par le chirurgien au niveau de la suture.

Les cicatrices deviennent plus visibles et plus difficiles à accepter d’un point de vue esthétique lorsqu’elles s’hypertrophient, voire se transforment en chéloïdes, créant ainsi un périmètre de peau rigide et anélastique, avec des rougeurs, des démangeaisons, voire des douleurs.

Nombreux sont les facteurs susceptibles d’entraîner une « mauvaise » cicatrisation. Parmi eux figure l’âge : plus le patient est jeune, plus sa peau est élastique. En revanche, les processus d’inflammation et de cicatrisation sont aussi plus difficiles à contrôler dans ce cas.

Le style de vie du patient a aussi son importance. Par exemple, les fumeurs sont susceptibles d’avoir une guérison plus lente et ressentent plus souvent des douleurs étant donné que le tabac affecte la microcirculation à tous les niveaux. D’autre part, les comorbidités telles que le diabète, les maladies touchant le système immunitaire, les carences nutritionnelles et les effets iatrogènes dérivant, par exemple, de certains médicaments tels que les immunosuppresseurs, sont également des causes fréquentes.

QUELLES STRATÉGIES ADOPTER POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA CICATRICE ?

On utilise souvent le proverbe « mieux vaut prévenir que guérir » en médecine, et très souvent, c’est en misant sur la prévention que l’on obtient les meilleurs résultats.

Je privilégie toujours les mesures de précaution afin d’éviter toute complication susceptible d’altérer le processus de cicatrisation, notamment la formation d’hématomes, de séromes, de déhiscences de la plaie ou d’infections. Voilà pourquoi j’insiste toujours pour que le patient ne fasse aucun effort physique et ne transpire pas afin d’éviter la macération de la plaie. Il peut aussi prendre un traitement antibiotique local ou systémique, si c’est nécessaire. Enfin, je fais appel à des médicaments adaptés à la typologie et à l’emplacement de la plaie.

La phase finale du processus de cicatrisation peut durer jusqu’à un an. Une fois la plaie guérie, il est primordial que le patient soit informé des mesures à respecter pour favoriser la cicatrisation et réduire les risques de cicatrice pathologique.

Le patient doit masser la cicatrice plusieurs fois par jour dans les sens longitudinal et transversal à l’aide d’une crème hydratante. Il convient également de pincer la cicatrice afin de la décoller des tissus qui l’entourent, et la rendre plus élastique et plus souple.

Ensuite, il est primordial d’appliquer du gel ou des pansements à base de silicone car ils exercent une fonction mécanique de compression qui permet souvent d’éviter l’hypertrophisation de la cicatrice.

Le même concept s’applique aux gaines élastico-compressives prescrites dans le cas où le processus de cicatrisation concerne un périmètre plus large.

II est primordial d’assurer la photoprotection totale de la cicatrice afin d’éviter toute dyschromie.

PEUT-ON INTERVENIR SUR LES CICATRICES PATHOLOGIQUES QUI PERSISTENT ?

Si la prévention n’a pas porté ses fruits, il convient de traiter ou d’améliorer la cicatrice pathologique. En cas de cicatrices hypertrophiques ou de chéloïdes, on fait appel à des solutions invasives et/ou de conservation.

Parmi elles figurent l’injection intralésionnelle de corticostéroïdes, qui entraîne une régression de l’hypertrophie, et l’utilisation d’équipements laser. Le recours à la chirurgie intervient dans les cas les plus graves, ou si les traitements médicaux les plus conservateurs ont échoué, à travers la révision partielle ou totale de la cicatrice. Comme l’a dit Federico, « pour cicatriser, certaines plaies ont besoin d’autres plaies ». Compte tenu du taux élevé de rechute, il est souvent utile d’adopter une approche alliant chirurgie et traitement médical.

>> Plus d’informations sur le gel de silicone 100 % médical <<

Continue Reading
Click to comment

Raccontaci la tua esperienza

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Médecins et chirurgiens2 semaines ago

Gulino, la lutte contre l’obésité le bien-être part de l’enfance

Giorgio Pietramaggiori nuove tecniche chirurgia
Médecins et chirurgiens3 semaines ago

Pietramaggiori, nouveaux paradigmes de la chirurgie plastique

marco pastorini psicologia obesità
Médecins et chirurgiens4 semaines ago

Pastorini, obésité et santé mentale

Santé mentale
Pilules de Revée1 mois ago

Santé mentale

Antonio Capaldi, oncologo ed ematologo, spiega come le cellule staminali siano utili per trattare il tumore
Médecins et chirurgiens1 mois ago

Capaldi, combattre le cancer avec les nouvelles thérapies souches

Zona convegni medici professionisti sanitari medicina
Pilules de Revée2 mois ago

Zona, l’importance de rester à jour pour les professionnels de santé

Paolo Veronesi, presidente della Fondazione Umberto Veronesi e il progetto Pink Ambassador contro il cancro
Les associations2 mois ago

Veronesi, l’engagement de l’association contre les cancers féminins

tumore
Pilules de Revée2 mois ago

Associations contre le cancer, faire équipe pour gagner

Dottor Domenico Corda, esperto di lipedema e linfedema, spiega le differenze tra queste due malattie e i problemi che i pazienti con lipedema sono costretti ad affrontare
Médecins et chirurgiens2 mois ago

Lipœdème et lymphœdème: Docteur Corda explique les différences

Ossola Small Mai Più Obesi associazione contro l'obesità
Les associations3 mois ago

Small, Jamais Plus Obèse: ensemble contre l’obésité

Luca Busetto, professore associato di Medicina Interna a Padova nonché presidente della SIO (Società Italiana Obesità) e coordinatore della Obesity Management Task Force
Les associations3 mois ago

Busetto, comment aider les patients obèses

Il dottor Borsetti condivide la sua esperienza con lparalisi del nervo facciale
Médecins et chirurgiens3 mois ago

Paralysie du nerf facial, le Docteur Borsetti parle de causes, de réhabilitation et de retour à la normalité

Obésité experts pilules de Revéè
Pilules de Revée3 mois ago

L’obésité, l’apport des médecins et des associations

I due psicologi Gonella e Agnesone
3 mois ago

Psycho-oncologie, on peut aider les personnes atteintes de cancer

Ettore Madaro ospedale Koelliker di Torino chirurgia maxillo facciale cos'è e come funziona
Médecins et chirurgiens4 mois ago

Chirurgie maxillo faciale, retrouver son visage

Lipedema Valeria Giordano presidente LIO problemi e cure
Les associations4 mois ago

Lipœdème: l’importance de l’information correcte 

Rhinoplasty what is it what to know Professor Giuseppe GIudice
Médecins et chirurgiens4 mois ago

Rhinoplastie : le cliché transformé en harmonie

sofcep
Médecins et chirurgiens4 mois ago

Chirurgie plastique en France ? SOFCEP le garantit

Gangemi chirurgia plastica pediatrica
Médecins et chirurgiens5 mois ago

Chirurgie plastique pédiatrique: du côté des enfants

Copyright © 2022 Revée News.